La Vie en Rose…
À l’occasion de la Cena poética y musical du mois de mai organisée par la Maison de France, retour sur les classiques de la chanson française.
C’est au restaurant Botánico que s’est déroulé lundi soir le troisième repas poétique et musical de l’année. Le thème : La vie en rose, pour voir et revoir les plus grands classiques du répertoire français, contés notamment par les poètes Bernard Fetter et Pedro Enríquez. Un très beau moment de partage, d’art et de gastronomie. Clou du spectacle : la présence exceptionnelle de la chanteuse et coach vocal Stella Franti, qui a interprété à cappella La vie en rose d’Edith Piaf, pour le plus grand plaisir du public.
Voici quelques-unes des chansons présentées à l’occasion, avec leur traduction en espagnol.
La Vie en Rose (1947)
Édith Piaf
Auteurs-compositeurs : David Mack, Guglielmi Luis Guglielmo, Gassion Edith Giovanna.
Des yeux qui font baisser les miens
Un rire qui se perd sur sa bouche
Voilà le portrait sans retouche
De l’homme auquel j’appartiens
Quand il me prend dans ses bras
Qu’il me parle tout bas
Je vois la vie en rose
Il me dit des mots d’amour
Des mots de tous les jours
Et ça me fait quelque chose
Il est entré dans mon cœur
Une part de bonheur
Donc je connais la cause
C’est lui pour moi
Moi pour lui
Dans la vie
Il me l’a dit, l’a juré
Pour la vie
Et dès que je l’aperçois
Alors je sens en moi
Mon coeur qui bat
Des nuits d’amour à plus finir
Un grand bonheur qui prend sa place
Des ennuis des chagrins s’effacent
Heureux, heureux à mourir
Quand il me prend dans ses bras
Qu’il me parle tout bas
Je vois la vie en rose
Il me dit des mots d’amour
Des mots de tous les jours
Et ça me fait quelque chose
Il est entré dans mon cœur
Une part de bonheur
Dont je connais la cause
C’est toi pour moi
Moi pour toi
Dans la vie
Tu me l’as dit, m’as juré
Pour la vie
Et dès que je l’aperçois
Alors je sens en moi
Mon coeur qui bat
Ojos que hacen bajar los míos
Una risa que se pierde en su boca
Aquí está el retrato sin retoque
Del hombre al que pertenezco
Cuando me toma en sus brazos
Me habla en voz baja
Veo la vida en rosa
Me dice palabras de amor
Palabras de todos los días
Y siento algo
Entró en mi corazón
Un poco de felicidad
Cuya causa conozco
Él es para mí
Yo soy para él
En la vida
Me lo dijo, me lo juró
De por vida
Y en cuanto lo veo
Entonces siento en mí
Mi corazón latir
Noches de amor que no llegan al final
Una gran felicidad que se asienta
Los problemas y las penas se borran
Feliz, feliz a morir
Cuando me toma en sus brazos
Me habla en voz baja
Veo la vida en rosa
Me dice palabras de amor
Palabras de todos los días
Y siento algo
Entró en mi corazón
Un poco de felicidad
Cuya causa conozco
Tú eres para mí
Yo soy para ti
En la vida
Me lo dijo, me lo juró
De por vida
Y en cuanto lo veo
Entonces siento en mí
La Bohème (1965)
Charles Aznavour
Auteurs-compositeurs : Jacques Plantes, Charles Aznavour.
Je vous parle d’un temps
Que les moins de vingt ans
Ne peuvent pas connaître
Montmartre en ce temps-là
Accrochait ses lilas
Jusque sous nos fenêtres
Et si l’humble garni
Qui nous servait de nid
Ne payait pas de mine
C’est là qu’on s’est connus
Moi qui criait famine
Et toi qui posais nue
La bohème, la bohème
Ça voulait dire on est heureux
La bohème, la bohème
Nous ne mangions qu’un jour sur deux
Dans les cafés voisins
Nous étions quelques-uns
Qui attendions la gloire
Et bien que miséreux
Avec le ventre creux
Nous ne cessions d’y croire
Et quand quelque bistro
Contre un bon repas chaud
Nous prenait une toile
Nous récitions des vers
Groupés autour du poêle
En oubliant l’hiver
La bohème, la bohème
Ça voulait dire tu es jolie
La bohème, la bohème
Et nous avions tous du génie
Souvent il m’arrivait
Devant mon chevalet
De passer des nuits blanches
Retouchant le dessin
De la ligne d’un sein
Du galbe d’une hanche
Et ce n’est qu’au matin
Qu’on s’asseyait enfin
Devant un café-crème
Epuisés mais ravis
Fallait-il que l’on s’aime
Et qu’on aime la vie
La bohème, la bohème
Ça voulait dire on a vingt ans
La bohème, la bohème
Et nous vivions de l’air du temps
Quand au hasard des jours
Je m’en vais faire un tour
A mon ancienne adresse
Je ne reconnais plus
Ni les murs, ni les rues
Qui ont vu ma jeunesse
En haut d’un escalier
Je cherche l’atelier
Dont plus rien ne subsiste
Dans son nouveau décor
Montmartre semble triste
Et les lilas sont morts
La bohème, la bohème
On était jeunes, on était fous
La bohème, la bohème
Ça ne veut plus rien dire du tout
De París Alegre, loca y gris
De un tiempo ya pasado
En donde en un desván
Con traje de can-can
Posabas para mí
Y yo con devoción
Pintaba con pasión
Tu cuerpo fatigado
Hasta el amanecer
A veces sin comer
Y siempre sin dormir
La bohemia, la bohemia
Era el amor, felicidad
La bohemia, la bohemia
Era una flor de nuestra edad
Debajo de un quinqué
La mesa del café
Felices nos reunía
Hablando sin cesar
Soñando con llegar
La gloria a conseguir
Y cuando algún pintor
Hallaba un comprador
Y un lienzo le vendía
Solíamos gritar Comer y pasear
Alegres por París
La bohemia, la bohemia
Era jurar, te vi y te amé
La bohemia, la bohemia
Yo junto a ti, triunfar, podré
Teníamos salud Sonrisa, juventud
Y nada en los bolsillos
Con frío, con calor
El mismo buen humor
Bailaba en nuestro ser
Luchando siempre igual
Con hambre hasta el final
Hacíamos castillos
Y el ansia de vivir
Nos hizo resistir
Y no desfallecer
La bohemia, la bohemia
Era mirar amanecer
La bohemia, la bohemia
Era soñar con un querer
Hoy regresé a París
Crucé su niebla gris
Y lo encontré cambiado
Las lilas ya no están
Ni suben al desván
Moradas de pasión
Soñando como ayer
Rondé por mi taller
Mas ya lo han derrumbado
Y han puesto en su lugar
Abajo un café-bar
Y arriba una pensión
La bohemia, la bohemia
Que yo viví, su luz perdió
La bohemia, la bohemia
Le Pont Mirabeau (1953)
Léo Ferré
Auteur : Guillaume Appolinaire, extrait du recueil Alcools (1913)
Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Et nos amours faut-il qu’il m’en souvienne
La joie venait toujours après la peine
Vienne la nuit sonne l’heure
Les jours s’en vont je demeure
Les mains dans les mains restons face à face
Tandis que sous le pont de nos bras passe
Des éternels regards l’onde si lasse
Vienne la nuit sonne l’heure
Les jours s’en vont je demeure
L’amour s’en va comme cette eau courante
L’amour s’en va comme la vie est lente
Et comme l’Espérance est violente
Vienne la nuit sonne l’heure
Les jours s’en vont je demeure
Passent les jours et passent les semaines
Ni temps passé ni les amours reviennent
Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Vienne la nuit sonne l’heure
Les jours s’en vont je demeure
Bajo el puente Mirabeau fluye el Sena
Y nuestros amores debo recordar,
La alegría siempre venía después de la pena
Viene la noche suena la hora
Los días se van y yo permanezco
Cogidos de las manos, quedémonos frente a frente
Mientras bajo el puente de nuestros brazos pasa la onda tan cansada de las eternas miradas
Viene la noche suena la hora
Los días se van y yo permanezco
El amor se va como el agua corriente
El amor se va lentamente como la vida
y violentamente como la esperanza
Viene la noche suena la hora
Los días se van y yo permanezco
Pasan los días y pasan las semanas
Ni el tiempo pasado ni los amores vuelven
Bajo el puente Mirabeau fluye el Sena
Viene la noche suena la hora
Los días se van y yo permanezco
Paris (2002)
Camille
Auteurs-compositeurs : Camille Thierry Guy Ballon, Vincent Brion.
Finies les balades le long du canal
Les escaliers, des cartes postales
C’est fini, Paris, c’est décidé, je me barre
Finis le ciel gris, les matins moroses,
On dit qu’à Toulouse les briques sont roses
Ah là-bas, Paris, les briques sont roses
Paris, tu paries, Paris, que je te quitte
Que je change de ca, de capitale
Paris, tu paries, Paris, que je te quitte
Je te plaque sur tes trottoirs sales
Je connais trop ta bouche, bouche de métro
Les bateaux mouche et la couleur de l’eau
C’est fini Paris, je les connais trop
Ici je m’ennuie, même quand vient la nuit
On dit que Séville s’éveille à minuit
Là-bas, Paris, la ville s’éveille à minuit
Paris, tu paries, Paris, que je te quitte
Que je change de ca, de capitale
Paris, tu paries, Paris, que je te quitte
Je te plaque sur tes trottoirs sales
Paris, tu paries, Paris, que je te quitte
Que je change de ca, de capitale
Paris, tu paries, Paris, que je te quitte
Je te plaque sur tes trottoirs sales
À Toulouse il a plu, à Séville j’ai trop bu
À Rio j’ai eu le mal du pays
Ah, pari perdu, je retourne vivre à Paris
No más paseos a lo largo del canal
Escaleras, postales
Se acabó, Paris, ya está decidido, me voy.
Se acabó el cielo gris, las mañanas tristes,
Dicen que en Toulouse los ladrillos son de color rosa
Sí, París, allá los ladrillos son de color rosa
París, apuestas, Paris, a que te dejo
Que cambio, que cambio de capital
Paris, apuestas, París a que te dejo,
Te abandono en tus aceras sucias
Conozco demasiado tu boca, boca de metro
Los bateaux mouche y el color del agua
Se acabó París, demasiado los conozco
Aquí me aburro, incluso cuando llega la noche
Dicen que Sevilla se despierta a medianoche
Sí, París, allí la ciudad se despierta a medianoche
París, apuestas, Paris, a que te dejo
Que cambio, que cambio de capital
Paris, apuestas, Paris, a que te dejo
Te abandono con tus aceras sucias
Paris, apuestas Paris, a que te dejo
Que cambio, que cambio de capital
París, apuestas, Paris, a que te dejo
Te abandono en tus aceras sucias
En Toulouse llovió, en Sevilla bebí demasiado
En Río tuve nostalgia de mi país
Apuesta perdida, vuelvo a París
Le Métèque (1947)
Auteur : Georges Moustaki
Avec ma gueule de métèque, de juif errant, de pâtre grec
Et mes cheveux aux quatre vents
Avec mes yeux tout délavés, qui me donnent l’air de rêver
Moi qui ne rêve plus souvent.
Avec mes mains de maraudeur, de musicien et de rôdeur
Qui ont pillé tant de jardins
Avec ma bouche qui a bu, qui a embrassé et mordu
Sans jamais assouvir sa faim
Avec ma gueule de métèque, de juif errant, de pâtre grec
De voleur et de vagabond
Avec ma peau qui s’est frottée au soleil de tous les étés
Et tout ce qui portait jupon
Avec mon coeur qui a su faire souffrir autant qu’il a souffert
Sans pour cela faire d’histoire
Avec mon âme qui n’a plus la moindre chance de salut
Pour éviter le purgatoire
Avec ma gueule de métèque, de juif errant, de pâtre grec
Et mes cheveux aux quatre vents
Je viendrai ma douce captive, mon âme soeur, ma source vive
Je viendrai boire tes vingt ans
Et je serai prince de sang, rêveur, ou bien adolescent
Comme il te plaira de choisir
Et nous ferons de chaque jour, toute une éternité d’amour
Que nous vivrons à en mourir
Et nous ferons de chaque jour, toute une éternité d’amour
Que nous vivrons à en mourir
Con mi cara de extranjero,
De judío errante, de pastor griego
Y mis cabellos a los cuatro vientos
Con mis ojos descoloridos
Que me dan un aire de soñador
Cuando yo no sueño muy a menudo
Con mis manos de ladrón
De músico y de merodeador
Que han robado en muchos jardines
Con mi boca que ha bebido
Que ha besado y ha mordido
Sin jamás saciar su hambre
Con mi cara de extranjero
De judío errante, de pastor griego
De ladrón y de vagabundo
Con mi piel que se ha restregado
Al sol de todos los veranos
Y (con) todo lo que llevaba enaguas
Con mi corazón que ha sabido hacer
Sufrir tanto como ha sufrido
Sin por ello hacer historias
Con mi alma que ya no tiene la más
mínima posibilidad de salvación
Para evitar el purgatorio
Con mi cara de extranjero
De judío errante, de pastor griego
Y mis cabellos a los cuatro vientos
Vendré, mi dulce cautiva
Mi alma gemela, mi fuente viva
Vendré a beber tus veinte años
Y seré un príncipe verdadero
Un soñador o bien un adolescente
Lo que tú quieras escoger
Y haremos de cada día
Toda una eternidad de amor
Que viviremos hata morir
Y haremos de cada día
Toda una eternidad de amor
Que viviremos a morir
Tous les cris les S.O.S (1985)
Auteur : Daniel Balavoine
Comme un fou va jeter à la mer
Des bouteilles vides et puis espère
Qu’on pourra lire à travers
S.o.s. Écrit avec de l’air
Pour te dire que je me sens seul
Je dessine à l’encre vide un désert
Et je cours je me raccroche la vie
Je me saoule avec le bruit
Des corps qui m’entourent
Comme des lianes nouées de tresses
Sans comprendre la détresse
Des mots que j’envoie
Difficile d’appeler au secours
Quand tant de drames nous oppressent
Et les larmes nouées de stress
Etouffent un peu plus les cris d’amour
De ceux qui sont dans la faiblesse
Et dans un dernier espoir disparaissent
Et je cours je me raccroche la vie
Je me saoule avec le bruit
Des corps qui m’entourent
Comme des lianes nouées de tresses
Sans comprendre la détresse
Des mots que j’envoie
Tous les cris les s.o.s.
Partent dans les airs dans l’eau
Laissent une trace
Dont les écumes font la beauté
Pris dans leur vaisseau de verre
Les messages luttent mais les vagues
Les ramènent en pierres d’étoiles sur les rochers
Et j’ai ramassé les bouts de verre
J’ai récollé tous les morceaux
Tout était clair comme de l’eau
Contre le passé y’a rien à faire
Il faudrait changer les héros
Dans un monde où le plus beau reste à faire
Et je cours je me raccroche la vie
Je me saoule avec le bruit
Des corps qui m’entourent
Comme des lianes nouées de tresses
Sans comprendre la détresse
Des mots que j’envoie
Tous les cris les s.o.s.
Partent dans les airs dans l’eau
Laissent une trace
Dont les écumes font la beauté
Pris dans leur vaisseau de verre
Les messages luttent mais les vagues
Les ramènent en pierres d’étoiles sur les rochers
Tous les cris les s.o.s.
Partent dans les airs dans l’eau
Laissent une trace
Dont les écumes font la beauté
Pris dans leur vaisseau de verre
Les messages luttent mais les vagues
Les ramènent en pierres d’étoiles sur les rochers
Como un loco lanzará al mar
Botellas vacías y luego espera
que se pueda leer a través
S.O.S. Escrito con aire
Para decirte que me siento solo
Dibujo con tinta vacía un desierto
Y corro y me engancho a la vida
Me emborracho con el ruido
De los cuerpos que me rodean
Como lianas anudadas en trenzas
Sin entender la angustia
De las palabras que envío
Difícil pedir ayuda
Cuando tantos dramas nos oprimen
Y lágrimas atadas de estrés
Ahogan un poco más los gritos de amor
De aquellos que están flaqueando
Y desaparecen con una última esperanza
Y corro y me engancho a la vida
Me emborracho con el ruido
De los cuerpos que me rodean
Como lianas anudadas en trenzas
Sin entender la angustia
De las palabras que envío
Todos los gritos, los S.O.S
Se van por el aire, por el agua.
Dejan un rastro
Cuyas espumas forman la belleza.
Atrapados en su barco de vidrio
Los mensajes luchan pero las olas
Los traen de vuelta en piedras de estrellas sobre las rocas
Y recogí los trozos de vidrio
He pegado todas las piezas
Todo estaba claro como el agua
Contra el pasado no hay nada que hacer
Habría que cambiar a los héroes
En un mundo donde lo más bello queda por hacer
Y corro y me engancho a la vida
Me emborracho con el ruido
Cuerpos que me rodean
Como lianas anudadas en trenzas
Sin entender la angustia
De las palabras que envío
Todos los gritos, los S.O.S
Se van por el aire, por el agua.
Dejan un rastro
Cuyas espumas forman la belleza.
Atrapados en su barco de vidrio
Los mensajes luchan pero las olas
Los traen de vuelta en piedras de estrellas sobre las rocas
Todos los gritos, los S.O.S
Se van por el aire, por el agua.
Dejan un rastro
Cuyas espumas forman la belleza.
Atrapados en su barco de vidrio
Los mensajes luchan pero las olas
Los traen de vuelta en piedras de estrellas sobre las rocas
Les Mots Bleus (1974)
Christophe
Auteurs-compositeurs : Daniel Bevilacqua, Jean-Michel Jarre.
Il est six heures au clocher de l’église
Dans le square les fleurs poétisent
Une fille va sortir de la mairie
Comme chaque soir je l’attends
Elle me sourit
Il faudrait que je lui parle
A tout prix
Je lui dirai les mots bleus
Les mots qu’on dit avec les yeux
Parler me semble ridicule
Je m’élance et puis je recule
Devant une phrase inutile
Qui briserait l’instant fragile
D’une rencontre
D’une rencontre
Je lui dirai les mots bleus
Ceux qui rendent les gens heureux
Je l’appellerai sans la nommer
Je suis peut-être démodé
Le vent d’hiver souffle en avril
J’aime le silence immobile
D’une rencontre
D’une rencontre
Il n’y a plus d’horloge, plus de clocher
Dans le square les arbres sont couchés
Je reviens par le train de nuit
Sur le quai je la vois
Qui me sourit
Il faudra bien qu’elle comprenne
A tout prix
Je lui dirai les mots bleus
Les mots qu’on dit avec les yeux
Toutes les excuses que l’on donne
Sont comme les baisers que l’on vole
Il reste une rancœur subtile
Qui gâcherait l’instant fragile
De nos retrouvailles
De nos retrouvailles
Je lui dirai les mots bleus
Ceux qui rendent les gens heureux
Une histoire d’amour sans paroles
N’a pas besoin du protocole
Et tous les longs discours futiles
Terniraient quelque peu le style
De nos retrouvailles
De nos retrouvailles
Je lui dirai les mots bleus
Ceux qui rendent les gens heureux
Je lui dirai tous les mots bleus
Tous ceux qui rendent les gens heureux
Son las seis en punto en el reloj de la iglesia
En la plaza las flores poetizan
Una chica va a salir del ayuntamiento
Como cada noche la espero
Me sonríe
Tendría que hablarle
A cualquier precio
Le diré las palabras azules
Palabras que se dicen con los ojos
Hablar me parece ridículo
Me lanzo y luego retrocedo
Delante de una frase inutil
Que rompería la fragilidad del momento
De un encuentro
De un encuentro
Le diré las palabras azules
Los que hacen feliz a la gente
La llamaré sin nombrarla
Tal vez no esté al día
El viento de invierno sopla en abril
Me encanta el silencio inmóvil
De un encuentro
De un encuentro
Ya no hay reloj, ni campanario
En la plaza los árboles están acostados
Vuelvo en el tren nocturno
En el muelle la veo
Que me sonríe
Ella tendrá que entender
A cualquier precio.
Le diré las palabras azules
Palabras que se dicen con los ojos
Todas las excusas que se dan
Son como los besos que se roban
Queda un resentimiento sutil
Que arruinaría la fragilidad del momento
De nuestro encuentro
De nuestro encuentro
Le diré las palabras azules
Las que hacen feliz a la gente
Una historia de amor sin palabras
No necesita protocolo
Y todos los largos discursos fútiles
Empañaría un poco el estilo
De nuestro encuentro
De nuestro encuentro
Le diré las palabras azules
Las que hacen feliz a la gente
Le diré todas las palabras azules
Todas las que hacen feliz a la gente
Todas las palabras azules
Les Moulins De Mon Coeur (1969)
Michel Legrand
Auteurs-compositeurs : Marilyn Bergman, Alan Bergman, Michel Legrand
Comme une pierre que l’on jette
Dans l’eau vive d’un ruisseau
Et qui laisse derrière elle
Des milliers de ronds dans l’eau
Comme un manège de lune
Avec ses chevaux d’étoiles
Comme un anneau de Saturne
Un ballon de carnaval
Comme le chemin de ronde
Que font sans cesse les heures
Le voyage autour du monde
D’un tournesol dans sa fleur
Tu fais tourner de ton nom
Tous les moulins de mon cœur
Comme un écheveau de laine
Entre les mains d’un enfant
Ou les mots d’une rengaine
Pris dans les harpes du vent
Comme un tourbillon de neige
Comme un vol de goélands
Sur des forêts de Norvège
Sur des moutons d’océan
Comme le chemin de ronde
Que font sans cesse les heures
Le voyage autour du monde
D’un tournesol dans sa fleur
Tu fais tourner de ton nom
Tous les moulins de mon cœur
Ce jour-là près de la source
Dieu sait ce que tu m’as dit
Mais l’été finit sa course
L’oiseau tomba de son nid
Et voila que sur le sable
Nos pas s’effacent déjà
Et je suis seul à la table
Qui résonne sous mes doigts
Comme un tambourin qui pleure
Sous les gouttes de la pluie
Comme les chansons qui meurent
Aussitôt qu’on les oublie
Et les feuilles de l’automne
Rencontre des ciels moins bleus
Et ton absence leur donne
La couleur de tes cheveux
Une pierre que l’on jette
Dans l’eau vive d’un ruisseau
Et qui laisse derrière elle
Des milliers de ronds dans l’eau
Au vent des quatre saisons
Tu fais tourner de ton nom
Tous les moulins de mon cœur
Como una piedra que se arroja
En el agua viva de un arroyo
Y que deja detrás
Miles de círculos en el agua
Como un carrusel de luna
Con sus caballos de estrellas
Como un anillo de Saturno
Un globo de carnaval
Como el camino de ronda
Qué hacen sin cesar las horas
El viaje alrededor del mundo
De un girasol en su flor
Haces girar con tu nombre
Todos los molinos de mi corazón
Como una madeja de lana
En las manos de un niño
O la letra de una cantinela
Atrapada en las arpas del viento
Como un torbellino de nieve
Como un vuelo de gaviotas
Sobre los bosques de Noruega
En las espumas del océano
Como el camino de ronda
Qué hacen sin cesar las horas
El viaje alrededor del mundo
De un girasol en su flor
Haces girar con tu nombre
Todos los molinos de mi corazón
Aquel día cerca de la fuente
Dios sabe lo que me dijiste
Pero el verano terminó su carrera
El ave cayó de su nido
Y aquí está que en la arena
Nuestros pasos ya se están borrando
Y estoy solo en la mesa
Que resuena bajo mis dedos
Como una pandereta llorando
Bajo las gotas de lluvia
Como las canciones que mueren
Tan pronto como se olvidan
Y las hojas del otoño
Encuentran cielos menos azules
Y tu ausencia les da
El color de tu cabello
Una piedra que se arroja
En el agua viva de un arroyo
Y que deja atrás
Miles de círculos en el agua
Al viento de las cuatro estaciones
Haces girar con tu nombre
Todos los molinos de mi corazón
Les Feuilles Mortes (1968)
Yves Montand
Auteurs-compositeurs : Jacques Prévert, extrait du recueil Soleil de nuit (1945) , Joseph Kosma.
Oh, je voudrais tant que tu te souviennes
Des jours heureux où nous étions amis
En ce temps-là la vie était plus belle
Et le Soleil plus brûlant qu’aujourd’hui
Les feuilles mortes se ramassent à la pelle
Tu vois, je n’ai pas oublié
Les feuilles mortes se ramassent à la pelle
Les souvenirs et les regrets aussi
Et le vent du nord les emporte
Dans la nuit froide de l’oubli
Tu vois, je n’ai pas oublié
La chanson que tu me chantais
C’est une chanson qui nous ressemble
Toi, tu m’aimais et je t’aimais
Et nous vivions tous les deux ensemble
Toi qui m’aimais, moi qui t’aimais
Mais la vie sépare ceux qui s’aiment
Tout doucement, sans faire de bruit
Et la mer efface sur le sable
Les pas des amants désunis
Les feuilles mortes se ramassent à la pelle
Les souvenirs et les regrets aussi
Mais mon amour silencieux et fidèle
Sourit toujours et remercie la vie
Je t’aimais tant, tu étais si jolie
Comment veux-tu que je t’oublie?
En ce temps-là, la vie était plus belle
Et le Soleil plus brûlant qu’aujourd’hui
Tu étais ma plus douce amie
Mais je n’ai que faire des regrets
Et la chanson que tu chantais
Oh, Dios mío, quiero que recuerdes
Días felices cuando éramos amigos
En ese momento la vida era más hermosa
Y el Sol está más caluroso que hoy
Las hojas muertas se recogen con una pala
Mira, no lo he olvidado
Las hojas muertas son recogidas por la pala
Recuerdos y arrepentimientos también
Y el viento del norte los lleva lejos
En la fría noche del olvido
Mira, no lo he olvidado
La canción que me estabas cantando
Es una canción que se parece a nosotros
tu me amaste y yo te amé
Y ambos vivíamos juntos
tu que me amabas, yo te amaba
Pero la vida separa a los que se aman a sí mismos
En silencio, sin hacer ningún ruido
Y el mar se borra en la arena
Los pasos de los amantes desunidos
Las hojas muertas son recogidas por la pala
Recuerdos y arrepentimientos también
Pero mi amor silencioso y fiel
Siempre sonríe y agradece a la vida
Te quería tanto, eras tan bonita
¿Cómo quieres que te olvide?
En aquellos días, la vida era más bella
Y el Sol está más caluroso que hoy
Eras mi amiga más dulce
Pero no tengo nada que ver con arrepentimientos
Y la canción que cantabas